Début 2023, nous avons ouvert au public la première version de notre service d'uptime monitoring Log4U, avec pour but de mieux comprendre la nature des problèmes de disponibilité auxquels sont confrontés les sites Web.
Au fil des mois, nous avons vu émerger des tendances inattendues concernant les taux de disponibilité.
Des métriques collectées par Log4U, nous avons pu tirer des mesures sur la répartition des niveaux de disponibilité des sites web que nous monitorons, comme en témoigne ce graphique :
Le premier fait, qui est particulièrement étonnant, est que 7,14 % des sites inscrits n’ont jamais fonctionné. Pourquoi un webmestre ou exploitant de site choisit-il de mettre en place une supervision sur un site qui ne fonctionne pas ?
À l'autre extrémité, un peu plus de la moitié des sites monitorés se trouvent entre 99,5 % et 99,999 % de disponibilité. Un taux de disponibilité de 99,999 % est excellent, mais combien de temps cela représente-t-il sur une année complète ? Pour cela nous pouvons faire un rapide calcul :
Temps d'indisponibilité |
= Temps Total x (1 – Taux de disponibilité) |
Soit, avec un taux de disponibilité de 99,999 % : |
= 365,25*24*60*60*(1 – 99,999 / 100) |
≈ 316 secondes |
Un taux de disponibilité de 99,999% correspond donc à environ 5 minutes et 16 secondes de temps d’arrêt sur une année, ce qui est excellent pour la plupart des sites.
Maintenant, si nous effectuons le même calcul avec un taux de disponibilité de 99,9 %, qui peut paraître tout aussi bon nous obtenons un résultat de 526,13, soit un temps d’arrêt de 8 heures et 46 minutes. Ce temps d’arrêt sur une année peut s’avérer être problématique selon le secteur d’activité concerné par le site en question.
Enfin, un taux de disponibilité de 99,5 % équivaudrait à une panne de 42 heures et 58 minutes.
Les pannes de sites web peuvent avoir des conséquences plus ou moins graves pour les propriétaires de sites web. La première étant une possible perte d’opportunités commerciales, ce qui impactera directement le chiffre d’affaires de l’entreprise. La réputation, la perte de trafic ou bien l’impact sur le SEO sont d’autres exemples de conséquences possibles lors d’une panne d’un site web. Par exemple, suite à une enquête réalisée en 2014 par Gartner, le cout moyen d’une panne de site web serait de 5600$ par minute.